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Les étapes de la vie
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"Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie"

EDITORIAL

LE REPOS

« Dieu vit tout ce qu'il avait fait : cela était très bon » (Gn 1, 31). Alors commence le jour du repos, qui est la joie de Dieu pour ce qu’il a créé. C’est le jour de la contemplation et de la bénédiction.

Qu’est donc le repos selon ce commandement ? C’est le moment de la contemplation, c’est le moment de la louange, pas de l’évasion ! C’est le temps pour regarder la réalité et dire : comme la vie est belle ! Au repos comme fuite de la réalité, le Décalogue oppose le repos comme bénédiction de la réalité. Merci Seigneur pour la vie, pour ta miséricorde, pour tous tes dons. Combien de gens qui ont beaucoup de possibilités de se divertir, ne vivent pas en paix avec la vie !

Être introduits dans le repos authentique est une œuvre de Dieu en nous, mais cela exige de s’éloigner de la malédiction et de sa fascination (cf. Exhort. apost. Evangelii gaudium, n. 83). Contraindre le cœur à la tristesse, en effet, en soulignant les motifs de mécontentement, est très facile. La bénédiction et la joie impliquent une ouverture au bien qui est un mouvement adulte du cœur. Le bien est bienveillant et ne s’impose jamais, il doit être choisi.

La paix se choisit, on ne peut pas l’imposer et elle ne se trouve pas par hasard. En s’éloignant des plis amers de son cœur, l’homme a besoin de faire la paix avec ce qu’il fuit. Il est nécessaire de se réconcilier avec son histoire, avec les faits qui ne s’acceptent pas, avec les moments difficiles de son existence. Je vous demande : chacun de vous s’est-il réconcilié avec son histoire ? En effet, la véritable paix n’est pas de changer son histoire, mais de l’accueillir, de la valoriser, telle qu’elle a été.

Combien de fois avons-nous rencontré des chrétiens malades qui nous ont réconfortés ! Et nous avons vu des personnes humbles et pauvres se réjouir de petites grâces avec un bonheur qui avait le goût de l’éternité.

Le Seigneur dit dans le Deutéronome : « Je te propose la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie, pour que toi et ta postérité vous viviez » (30, 19). Ce choix est le « fiat » de la Vierge Marie, c’est une ouverture à l’Esprit Saint qui nous place sur les traces du Christ, Celui qui se remet au Père au moment le plus dramatique et emprunte ainsi la voie qui conduit à la résurrection.

Quand la vie devient-elle belle ? Quand on commence à l’apprécier, quelle que soit notre histoire. Quand fait son chemin en nous le don que tout est grâce, et cette pensée sainte effrite le mur intérieur de l’insatisfaction en inaugurant le repos authentique. La vie devient belle quand on ouvre son cœur à la Providence et que l’on découvre que ce que dit le Psaume est vrai : « Je n’ai de repos qu’en Dieu seul » (61, 2).

Pape François, Audience générale du 5 sept 2018

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